mise à jour du 28 Août 2014

4 avril 2014 - BACK TO BASIC Session alongside Selecta POLINO (Speciale 80s Part 2) / 1h30 with LILLY MELODY a.k.a. ISIAH MENTOR (Extented Outerview)


Émission

Diffusée le 04 Avril 2014

Daweed House Home Studio / Montpellier - Pops Home Studio / Toulouse   3 h.


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Cultural Vibes - Radio Reggae show - 4 avril 2014 - BACK TO BASIC Session alongside Selecta POLINO (Spéciale 80s Part 2) / 1h30 with LILLY MELODY a.k.a. ISIAH MENTOR (Extented Outerview)

PART 1 (1 h. 30 mn. 43 s.) :

 

 

 

8ème volet de notre rubrique "Back To Basics"  animé par Selecta Polino du StandTall Sound chaque 1er vendredi du mois sur Cultural Vibes !

On continue notre exploration historique du Reggae Music avec le deuxième partie des Back 2 Basic consacrées au début des années 80 et la période dite Early DanceHall ou Rub A Dub, en s'attardant plus particulièrement sur deux trois artistes qui ont particulièrement marqué la naissance du style dit DanceHall...

 

 

Back To Basic Session : Back To The 80's - Part 2/2 (Dedicated to the Godfather of DanceHall : R.I.P. Sugar Minott) !!!

 


Playlist :


Intro (Selecta Daweed) :

1 :
Isiah Mentor - Cultural Vibes Special
2 :
Sugar Minott - Hi Hello / Version - Wackie's 12"
3 :
U-Brown - Tu Shung Peng - R.A.D.S. 7"
4 :
Dennis Brown - Rub A Dub / Version - R.A.D.S. 7"



B2B (Selecta Polino) :



Non Disponible / Not Available

 

 

Isiah Mentor's Outerview Intro :



5 :
King Kong & Red Rose - Follow We Now - WaterHouse 7"
6 :
Lilly Melody - Give Me Some More - Park Heights 7"



 

PART 2 (1h 21 mn. 43 s.) :

 

 

 

Isiah Mentor en direct différé (enregistré le 4 avril 2014) des Etats Unis via Skype !!! Isiah Mentor s'est fait connaitre dans les années 80 sous le nom de Lilly Melody. Alors partie intégrante du FireHouse Crew de King Tubby, il a tenu à partager avec vous ce soir ses souvenirs de cette époque ou le Early Digital faisait tout juste son apparition, révolutionnant les DanceHall et les moeurs... Il a aussi pris le temps et le soin de répondre à toutes nos autres questions, notamment à propos des motivations qui l'ont amené à prendre le nom de Isiah Mentor, de sa carrière, de ses deux derniers album "Rasta Government" et le tout nouveau "Roots Rock Reggae", mais aussi de manière plus générale à propos de sa vision du Dancehall aujourd'hui ou de ses projets en Ethiopie...

Interview réalisée par Daweed, traduite par HeRo & Karl Lewis (Laaarge Up !!!)


 

Isiah Mentor Live pon your Radio !!!

 

 

Playlist :

 

 

1 :

Lilly Melody - Cease Fire Selecta

2 :

Daweed & Isiah Mentor - Interview :

Daweed & Isiah Mentor :
Salutations, salutations au monde entier !!!

Daweed :
Bienvenue et merci de prendre le temps de répondre à nos question... Cela fait quelques années qu'on est en contact virtuel et c'est un grand plaisir d'enfin pourvoir t'accueillir sur nos ondes !
Isiah Mentor :
(Ici) c'est Lilly Melody du Fire House Crew, aussi connu sous le nom de « Isiah Mentor » et vous êtes en live en ce moment, en train d'écouter le show n°1 du monde : le « cultural vibes show ». Vous connaissez tous DJ Daweed, ça fait longtemps que l'on t'écoute en de nombreux points de la Jamaïque, en Europe et un peu partout... Et je veux que l'on sache que t'es là en live. C'est bon, c'est gras, c'est rond (du lourd). Le sound system, tout sonne bien, c'est un honneur, tu sais...

Daweed :
Est ce que tu peux nous parler de tes débuts, du temps ou tu étais membre du FireHouse Crew ?
Isiah Mentor :
Oui mon frère, et bien, (rire)...
C'est une riche histoire et longue histoire (vaste) et avant tout, je souhaite te montrer beaucoup de respect (raspect) parce que tu permets de mettre en lumière ces informations. Parce que, tu sais, beaucoup de tes fans en Europe et à travers le monde ont entendu parler de King Tubby et du Fire House Crew, mais ils n'ont pas idée ni connaissance de tout ça, alors c'est un honneur de pouvoir te parler dans ton show, d'apporter ces informations à tes fans, parce que je sais actuellement que les fans de l'emission « Cultural Vibes » sont des gens très bien éduqués et sont à l’affût d'informations. Écoutez ce que j'ai  dire : (rire) Rastafari !
Yeah man, alors en gros, tu sais, on a commencé dans les années 80. King Tubby's comme vous le savez est un des pionniers de la musique reggae en Jamaïque. Il est une des personnes à l'origine des mixes dubs en Jamaïque, un des fondateurs, des remixes et des mixes dubs en Jamaïque. Le son de King Tubby, tu sais, est un type de son inhabituel au niveau des mixs dubs et des instrumentaux (versions), et il a apporté quelque chose au reggae en Jamaique, qui comme vous le savez captait les regards, c'était une tendance très prise au sérieux en Jamaique, alors ce fut un honneur de faire partie de de camp. Mais... King Tubby's... Euh, J'ai été découvert par son ingénieur (du son) dans un sound appelé « Count Bassie », vers 1985, tu sais, dans un dancehall dans un endroit appelé « Old Harbor » (vieux port) à Saint-Catherine, et en gros Professor à vu ma performance et m'a alors invité en studio.
A ce moment là, Tubby's s'était retiré pour un temps du business de la production dans le but de se réinventer et de construire un plus grand studio. Parce que maintenant, il était en mission pour bâtir un des..., pour moi c’était le studio le plus à la pointe de toute la Jamaïque, c'était un entrepôt de 3 étages, c'était un bâtiment de 3 étages, un studio de 3 étages...
Quand je parle de la toute dernière technologie, avec ses meubles, ses murs étaient comme en marbre, il avait le dernier cri en matière de digital avec des mètres de largeur d'électronique... En haut des escaliers, en bas des escaliers, au 1er étage, alors, il faisait quelque chose qu'aucune île caribéenne, ni les meilleurs studios de monde n'avaient jamais vu à cette époque.
Alors à cette époque, en gros, quand il m'a emmené dans le camp, quand je suis venu, j'étais accompagné de Anthony Red Rose. Je suis celui qui l'a emmené dans ce camp...
Il y avait aussi King Kong qui vivait à Waterhouse à cette époque, il a aussi rejoint le camp. Il y avait aussi Banana Man, Wayne Palmer, Wayne Palmer, même si sa carrière a été un peu courte, était arrivé à une période ou King Tubby's voulait enregistrer Michael Palmer qui chantait « No more war, no more gunshot, we are done with that », enfin une chanson comme ça... Et c'était dur parce que Michael Palmer chantait pour King Jammy's au coin de la rue...
Et, alors par conséquent, on avait King Tubby's et King Jammy's, qui en gros, étaient situés à 20 minutes l'un de l'autre, les deux meilleurs (hot) studios de toute la Jamaïque, euh...
Alors il y avait Tenor Saw, Half Pint, Michael Palmer, tous les meilleurs (hots) artistes étaient chez Jammy's et King Tubby's ré-émergait au top maintenant, alors on vivait dans un environnement de compétition, c'était un environnement chaud... Ou King Tubby's croyait en la création de sa propre écurie de nouveau talents, de talents originaux.
Alors Wayne Palmer est arrivé et à provoqué un vif émoi parce que Wayne Palmer chantait exactement comme Michael Palmer, alors il a créé une vibe...
Alors à ce jour on a créé un camp ou c'était les résidents de ce camp qui étaient les artistes que l'on enregistrait et on faisait parti du Fire House Crew et le Fire House Crew Band est arrivé 2 ans plus tard avec George et Wrong Move, et le reste du Crew... C'était juste une évolution de Fireball originaire de Waterhouse, tu sais...

Daweed :
Quelle était la vibration dans les Danses à cette époque ?
Isiah Mentor :
Yo, laisse moi te dire que le reggae music à cette époque...  le reggae music était... (bafouillements)
c'était... Je ne peux même pas l'expliquer... Je n'arrive pas à trouver les mots pour expliquer à quel point le reggae music était doux, et le dancehall était doux comparé à maintenant.
Parce que, a cette époque, une femme... un homme dansait avec une femme, sur le dancehall. Il n'y avait pas tous ces trucs comme maintenant ou les gens s'affirment par la mode quand ils sortent et dansent tout seul.
Un homme pour une femme et une femme pour un homme, et ça jouait du Rub a dub. Alors le dancehall, la musique était fraîche, les talents étaient frais, tout ce qui sortait de Waterhouse, Portmore, Sainte-Catherine et Spanish Town, c'était une époque enflammée... Alors, ce qui arrive à ce moment là, entre King Jammy's et King Tubby's c'est que King Jammy's défonçait tout. Toute la première partie des années 80 était pour Jammy's qui était bon et il faut se souvenir que King Jammy's est un étudiant de King Tubby's. Tu vois King Tubby's est celui qui a enseigné à King Jammy's tout ce que King Jammy's sait. Alors, tu vois King Jammy's c’était méchant, il avait plein d'artistes et tout roulait pour lui.
Mais Tubby's, tu vois, en tant que parrain (boss) de Barry G, de Wadat, de toutes ces... JBC, RJR, toutes les grandes stations de radio, étaient verrouillées parce qu'il était le parrain...
Alors on avait mis en place un système de sortie ou tous les 3 mois Tubby's sortait un nouveau riddim. Il avait le Firehouse Band, il avait un musicien du nom de Yabby You, il avait Asher qui jouait pour Black Uhuru, des groupes différents de musiciens venaient et on bâtissaient des riddims.
Et pour chaque nouveau riddim créé, ses artistes, les artistes du Fire House Crew étaient les premiers servis : c'était moi-même Lilly Melody, Red Rose, King Kong, Wayne Palmer, on avait le premier choix pour enregistrer sur ces riddims, et alors on mixait, et puis juste après avoir mixé on filait tout droit chez Sonic Sound, et de chez Sonic Sound à Tuff Gong qui les sortait, qui nous sortait. ...Sonic Sound et Tuff Gong l'un ou l'autre...
Et puis le disc-jockey de radio venait à la radio et prenait les sons immédiatement comme Barry G qui par exemple venait au studio, s'asseyait et discutait avec King Tubby's. Et nous en tant que jeunes artistes, on ses sentait comme heureux de savoir que le disc-jockey radio venait et on lui donnait de dubplates. On lui donnait nos nouveaux enregistrements et le temps qu'on arrive à la maison, vers minuit, j'étais joué à la radio en avant ,alors c'était vraiment un très bon système que nous avions. Nous tous, nous étions destinés à devenir des célébrités, parce que King Tubby's avait ce système, bien organisé et centralisé et dans « le camp » c'était bien, on avait notre propre chef (cuisinier).
Il se pourrait que, euh, un de nos chef est devenu un peu célèbre dans le monde des badman, je ne sais pas si vous avez entendu parler de Sandokan, Sandokan était célèbre, pas de manière positive, mais il était l'un des plus grand gunman de toute la Jamaique... (rires) très célèbre !!! Il était notre chef avant que quelqu'un le fasse sortir des ces gongs. C'était un jeune homme humble, on avait l'habitude de l'appeler Weenie (mauviette)...
Alors ce système était pour tous, et tous les artistes en tirait profit. Et puis on allait au studio, on travaillait sur de nouveaux riddims, et on travaillait sur des dubplates pour des sound systèmes de partout dans le monde, et puis notre chef qui était Sandokan, venait et cuisinait des plats comme : du ackee salt fish (poisson salée avec des fruits - ackee), des dumplings (boulettes de pâtes), des bananes, pleins de trucs, on l'appelait rowboat (cannot à rames – jeu de mot avec robot), row some boat (comptine pour enfant?).
On cuisine, on fume de la ganja et tout allait très bien. On ne pouvait pas fumer de la ganja dans le bureau de Tubby, on devait aller dehors (rires). Alors on allait dehors, on mangeait et on fumait de la ganja, on regardait les filles passer et on enregistrait de la musique toute la journée. Alors c'était vraiment un cadre familial agréable chez TuBBy's. Et Tubby's avait toujours une manière de…
Je peux me rappeler que j'étais un des artistes du « Camp » à ne jamais avoir eu un hit single immédiatement parce que maintenant je réémerge sous le nom de Isiah Mentor, je réalise et comprend que l'idée de destinée et que le créateur veut que l'on soit qui l'on est.
Parce que King Kong à fait un hit parmi le Fire House Crew, Red Rose a fait « Under mi slaying Ting » et le reste d'entre nous, Tu vois Wayne Palmer...
Mais j’étais un de ces artistes, j'avais de bonnes chansons mais je 'ai jamais explosé, et maintenant le Père m'explique spirituellement pourquoi il ne m'a pas aidé, parce que le Père avait une future mission spirituelle pour moi. Parce qu'à cette époque je n'étais pas Rastafarien et j'étais juste un chanteur de Dancehall.
Alors le Père m'avait préservé pour une raison et c'est pourquoi je réémerge maintenant en tant qu'Isiah Mentor qui vient pour l'unité, l'amour et burn we fi burn, and love wi fi love... Tu vois ce que je veux dire... Holly Emmanuel I, Selassie I, Jah Rastafari !!!

 

3 :

Lilly Melody - No Pressure Me

4 :

Daweed & Isiah Mentor - Interview :

Daweed :
Avant de parler de ta "ré-émergence", est ce que tu peux nous parler encore un peu du temps ou tu travaillais dans les studios King Tubbys ?
Isiah Mentor :
Et bien , à cette époque chez Tubby's j'étais un chanteur de Dancehall. Je suis sur que tu as déjà joué certains de mes morceaux comme « No Pressure Me » et ce genres de chansons comme « Big inna Bed » et ce genre de chansons. Je chantais essentiellement de la Dancehall Music qui n'avait pas de définition spirituelle ou culturelle. J'étais juste un chanteur qui chantait de tout. Tu vois ce que je veux dire... Mais c'était comme ça à l'époque, à cette époque le Dancehall était un électron-libre, tu chantais juste ce que tu ressentais et les gens dansaient et s'amusaient !!!
Le père m'a préservé pour le moment où je dois accomplir son œuvre au niveau conscient.
Une chose, c'est que si j'avais explosé vraiment en tant qu'artiste dans les années 80, les gens m'auraient regardé comme un Vétéran, disant : « Yeah man, c'est Lilly Melody un artiste vétéran des années 80 etc... », mais Isiah Mentor, lui réémerge et défonce la place parce que je suis consacré et concentré pour ne pas devenir une célébrité dans ce business musical mais pour exposer les injustices de ce qui est légal, la vérité et la justice aux gens et utiliser la musique et plus particulièrement pour permettre aux gens de penser différemment et pour être un activiste humanitaire, je dois répéter ça : « Isiah Mentor est un activiste humanitaire » et c'est comme ça que je vois ce business.
Alors je vais brûler d'amour, et je vais brûler ceux qui doivent brûler quand il est question de vérité et de droits, et c'est comme ça que je vois ce business, et le Père, tu vois, mon travail vient directement du Père, l'inspiration, tu vois...

Daweed :
Encore un tout dernier mot à propos de ton experience en tant que Lilly Melody : tu viens de nous dire que le DanceHall était différent à l'époque... Ma question est : qu'est ce qui a changé, comment et pourquoi selon toi ?
Isiah Mentor :
La Musique Dancehall évolue, tu vois, j'ai remarqué qu'il y avait une tendance et un changement,  pour moi c'est naturel pour son évolution. Tu vois, c'est bon de grandir, c'est bon pour la croissance et le changement dans le business du Dancehall, mais pour moi, il y a aussi des inconvénients à cette évolution du Dancehall.
Mais cela n'arrive qu'à cause d'une minorité, quelques personnes qui utilisent le dancehall de manière désobligeante. Il y a ces gens qui sont en train de changer le business. Il n'y en a que pour eux, quand il vont dans les dancehalls, c'est comme une démonstration, ce n'est plus du dancehall, C'est à propos des vêtements, de la manière de danser, et le contenu des lyrics que certains artistes utilisent... Je ne suis pas si sur que les artistes fassent leur performance dans le meilleur intérêt pour le Dancehall...
C'est comme si plus rien n'allait, comme certains artistes qui veulent s'utiliser comme décoration et se marquent eux-même, se tatouent (des symboles) et ce genre de choses. Je ne sais pas si cela à vraiment quelque chose à voir avec l'actuelle signification ou spiritualité du Dancehall et si cela va amener quelque part...
Comme je le disais dans les années 80, c'était juste à propos de s'amuser, mais maintenant, les gens l'utilisent (le dancehall) pour prêcher leur propre petit truc, et certains d'entre eux, parlent de choses démoniaques, je ne vais pas citer de noms man... (rires). Ceux qui se marquent avec un tas de tatouages, ça n'a réellement rien à voir avec le Dancehall, je pense que c'est plus un produit qu'ils créent, une image qu'ils utilisent à leur fin. Beaucoup d'entre eux ne croient même pas en un tas de choses qu'ils font et c'est mon point de vue. Tu vois ils utilisent... Encore une fois, dans le dancehall l'image est importante, alors comme ça vend , ils se marquent le visage, se marquent d'un tas de trucs comme ces âneries illuminatis, des démons, etc...
Mais au fond, si tu t'assois et discute avec beaucoup de ces artistes, ils ne croient pas en toutes ces choses. Ils les utilisent comme un produit, un truc marrant.
Parce que si tu te poses et discute avec Tommy Lee, avec tout le respect qui est dû à Tommy lee, je l'estime en tant que jeune qui essai de gagner sa croûte. Il doit nourrir ses enfants. Je l'estime, j'estime tous les artistes... 
Mais si tu te poses et parles avec Tommy Lee, et même si tu parles avec Bounty, ou... bon, Bennie, Ok... Si tu parles avec Bounty et certains qui ont promotionné la Badness et les guns à l'époque et ce genre de trucs... Si tu t'assois et tu leur parles, ils ne croient pas en ces choses. Ils l’utilisent comme une façade. C'est vraiment un truc d'image...
Tommy Lee ne croit en aucun diable, Tommy Lee ne croit pas en la sorcellerie et ce genre d'âneries
…
Mais ça attire l'attention sur lui... Alors...
Mais il y a toujours de bons artistes comme Junior Kelly, tu as plein d'artistes man, Bennie Man et Bounty font de bons trucs maintenant... Il y a plein d'artistes, plein d'artistes qui font de bons trucs... Busy Signal est vraiment méchant, Euh... Plein d'artistes font du bon reggae propre et positif, je veux dire de la musique Dancehall, mais il y en a quelque uns qui font tout ce qu'il faut, tout ce qui est nécessaire... Et je ne suis pas si sur que le message soit très bien perçu , compris et ça m'affecte aussi... Vouloir s'identifier à Vybz kartel et sa situation actuelle. Je crois qu'on veut vivre de la manière dont ils exposent les choses à travers leur bouche.

Daweed :
Ce que tu dis semble lié à l'argent : il ya plus d'argent dans le buisness maintenant...
Isiah Mentor :
Exactement, l'argent et l'image... Tout tourne autour de l'argent et l'image...
Encore une fois, je tiens à être clair, je ne veux pas généraliser. Je ne parle pas de tous les artistes mais de quelques artistes. Une majorité des artistes de dancehall font du bon boulot parmis les gens que j'ai cité auparavant. Il y a de bons artistes chez Empire (groupe de vybz), c'est une entreprise qui marche plutôt bien. Il y a de bons artistes dans le « camp » de Bounty l'allianz. Beaucoup d'artistes de dancehall font un travail positif et de qualité mais il y a une minorité qui amène les choses à un autre niveau juste à cause de l'image.
Mais ils ne réalisent pas qu'ils ont des responsabilités en tant qu'artistes. Au moment ou tu as tes morceaux qui sont joués à la radio et que ton visage passe à la télé... Je moque si ils ne pensent pas être des modèles. Automatiquement tu deviens un modèle parce que... Tu sais, tu as des responsabilités qui viennent avec la célébrité, alors tu dois être responsable avec tes responsabilités.
Et tu sais, la musique est une de ces choses qui permet d'attirer l'attention. Le pire des hommes, et le pire animal, quand la musique commence à jouer, ils y prêtent attention aussi, alors nous devons reconnaître nos responsabilités et faire attention tu vois.
Alors oui, le dancehall change, c'est sur, mais pour ma part la plus grande partie du dancehall est positive comparé aux années 80. Dans les années 80, le dancehall était innocent.
A l'époque, les années 80, c'était : « Innocent », dans les années 90, l'âme innocente a commencé à changer... C'était une innocence du genre : les gens chantaient à propos des femmes et on dansait, et on s'amusait, et c'était clean (propre), tu vois.

Daweed : Peut être on peut prendre le temps de faire un petit break maintenant pour écouter ton morceau Chat Bout...
Isiah Mentor :
Yeah man, c'est une chanson wicked (c'est méchant). Je l'ai enregistré pour un des élèves de King Tubby's . Et pour tout vous dire, pour tes auditeurs, son nom est Phillip Smart. Et il est décédé la semaine dernière. Phillip Smart a enregistré à HC&F recording, C'est à Long Island, New York. Alors j'ai fait cette chanson pour lui, et... il est mort d'un cancer, la semaine dernière, alors il manque au monde et amour (pour lui)...

 

5 :

Lilly Melody - Chat Bout

6 :

Daweed & Isiah Mentor - Interview :

Daweed :
Qu'est ce qui s'est passé, qu'est ce qui t'as motivé à changer ton nom de Lilly Melody en Isiah Mentor ? (34'12)
Isiah Mentor :
Yes, mon frère, très bonne question, je suis ravi que tu me poses cette question afin d'informer les auditeurs sur ce qui se passe au sujet de la Famille de King Tubby's (les artistes), et je veux juste que vous sachiez que vous vous connectez et écoutez la radio n° 1 de ce monde le « Cultural Vibe Show » en compagnie de DJ Daweed et Isiah Mentor aka Lilly melody, on est en live dans les universités, les lycées, des endroits comme ça..., tu sais. Connectez vous, yes man, Selassie I.
Oui alors, en gros, en tant que membre du Fire House Crew, a cette époque, le Père m'a en quelque sorte préservé pour une raison, et c'est pour cela que je n'ai jamais de gros hit avec le Fire House Crew auparavant, parce que maintenant tout est expliqué, tout est clair...
Quand je regarde la mission qui est la mienne, je vois comment j'ai évolué et ai été préservé du business et le genre de chansons avec lesquelles j'arrive maintenant, je peux voir par moi même que le Père avait un plan pour moi.
Alors, après avoir chanté un moment pour King Tubby's, j'ai réalisé que je devais me sortir de là, sortir du Business pour me retrouver et trouver la raison de ma mission dans le business.
Alors, j'ai dû prendre du temps, faire une pause pour me rééduquer, retourner à l'école et partir à la recherche de moi même. Et pendant cette recherche, pendant ces méditations, cette inspiration, le Père est venu à moi, et m'a expliqué en gros ma mission, et tu vois, le Père avait besoin de moi pour utiliser le véhicule de la musique. Alors le père a dit, le nom doit être symbolique du travail que je fais, et donc le nom d'Isiah Mentor m'allait bien parce que nous allons diriger et enseigner les gens.
Alors, ce nom est venu dans une vision, après une méditation, et en inspiration, et c'est donc là que le nom d'Isiah Mentor a été donné.
Et donc, ma mission et les choses sur lesquelles je travaille, m'ont été expliquées très clairement, aussi que ce que je dois faire.
Alors, je suis ici pour diriger, enseigner, brûler d'amour, et unifier les gens à travers la terre de Jah, et simplement rester concentré et accomplir ce travail.
Alors, le changement, n'a pas été facile pour certaines personnes qui m'ont connu à l'époque du Fire House Crew, ils disent : « Hey Lilly Melody t'a changé ton nom en Isiah mentor, personne ne connaît Isiah Mentor,etc... », on rencontre une certaine résistance de la part de quelques amis proches, qui m'aiment comme leur propre frère, mais en tant que leaders, nous devons en premier lieu croire en nous même, croire en premier lieu au Père, croire en la mission donnée par le Père.
Tu sais l'homme peut parler, et l'homme peut écouter, mais ce qu'il faut retenir c'est le travail du Père. Le Père m'a dit que mon nom doit changer, aucun homme ne peut venir dire quoi que ce soit, le Père dit que mon nom doit changer.
Depuis un certain temps et maintenant, ils voient que c'était une très bonne décision parce que maintenant, je réémerge comme si personne n'avait jamais su que mon nom était Lilly Melody, et on me considère comme un nouvel artiste : Isiah Mentor...
Parce que ma manière de chanter, le contenu lyrical, a évolué de manière positive.
Les gens m'ont dit que c'était plus fort, que je chante mieux qu'avant, mon écriture est plus forte, il y a plus de clarté dans mon art, mon talent.
Alors je sais que c'est pour une bonne raison, alors je reçoit beaucoup de travail, dont la plupart de la part de producteurs en Afrique et en Europe en ce moment, mon manager qui s'occupe de mes tournées, « Melan Soulfire » d'Autriche, est celui qui est responsable de beaucoup de concerts et des connections que j'ai maintenant en Europe, il est celui qui a rassemblé tout ça, il a fait du très bon boulot. Il mange, dort, boit Isiah Mentor, et je remercie Dieu de l'avoir ainsi que sa compagne (empress) Nadine.
On a un producteur appelé « Doobie Sound » de Suède, c'est pour lui que j'ai fait mon dernier album et un tas de singles.
Je chante aussi pour « Rebel Liberation » du Kenya, juste avant cette interview, j'ai enregistré une nouvelle chanson intitulée « Kenyatta » en mémoire du révolutionnaire du même nom. Je la'i faite sur un riddim du nom de « Kenyatta riddim » qui sort ce mois ci ou le mois prochain, je pense.
Alors le changement et la transformation en Isiah Mentor ont été extrêmement positifs, je me sent frais, je réémerge, je ressors, et je me sens bien, tu sais.

 

7 :

Isiah Mentor - Fight Fight Fight

8 :

Daweed & Isiah Mentor - Interview :

Daweed :
A propos de ta ré émergence, concrètement, comment en es tu arrivé à sortir cet album Rasta Government en 2005 ?
Isiah Mentor :
Yes, cet album (Rasta Government -2009) est à propos de... je voulais chanter des chansons que j'avais envie de chanter pour cet album, et il y a des chansons comme « Rasta Government » sur cet album qui veulent dire beaucoup pour moi, parce que quand je dis un gouvernement rasta, ce ne sont pas que quelques rimes que je rassemble, je ne parle pas de gouvernement Rasta comme d'une fantaisie, je suis littéralement en mission pour répandre l'idée au peuple d'un gouvernement Rasta.
Pourquoi ? Simplement parce que depuis des centaines d'années, des milliers d'années, nous avons utilisés ces choses qui sont en face de nous, les différentes organisations religieuses et différents systèmes de croyances dans le but de gouverner les gens à travers le monde, et jusqu'ici nous n'avons rien vu de positif en découler.
Tout ce que nous voyons c'est la ségrégation, la séparation, et la destruction de vies humaines à travers le monde. Nous avons besoin d'un type de gouvernement qui unifie les gens de toutes les races, tous ceux qui vivent...
Et je sens qu'il est temps pour les gens de donner une chance à rastafari de gouverner : Un gouvernement rasta . Dans « Rasta Government », nous parlons du système de croyances des Rastas, le régime alimentaire, notre manière de penser,  notre manière de vivre (au sens lois, respect, écologie... dérivé du lévitique : livre de la loi (dite loi de Moise) dans la bible en rapport au sacerdoce (troisième livre du pentateuque dans l'Ancien Testament)).
Et tu sais, si on enlève juste la vanité, la cruauté et la méchanceté de notre jugement, de notre manière de penser, je pense qu'on peut avoir un définitivement bon...
Tu vois, les gens en tant que citoyens à travers le monde peuvent avoir de bonnes structures gouvernementales,  si ils utilisent un type de philosophie Rasta et une mentalité Rasta dans le but de gouverner leurs citoyens à travers le monde. Parce que la plupart des gouvernements et des sociétés que je vois sont saturées par le mal, et la plupart du temps elles tirent profit du peuple. Elles font preuve seulement de vanité, de classicisme, de racisme. Rastafari ne traite pas avec le racisme, le classicisme et la vanité et tout ce genre de choses, le vrai Rastafari ne traite pas avec ces choses !
Alors je suggère aux gens à travers le monde qui en ce moment écoutent le « cultural vibes show » en compagnie d'Isiah Mentor et de DJ Daweed de donner une chance à un gouvernement Rasta et à la manière de vivre Rasta (livity), mais en tout premier lieu essayez d'étudier notre façon de vivre, notre système (livity), essayez de l'embrasser et de lui donner une chance, et faites en sorte qu'un de vos leader ou de vos président en Angleterre, en France soit un rastaman (rires), ça semble compliqué, mais ce n'est pas impossible.
Tu n'est pas obligé d'avoir de longues locks sur la tête pour être un rastafari, un rastafarien, c'est une livity, une façon de vivre, c'est un processus mental et un système de croyance. Tu vois ce que je veux dire... Alors embrassez Rastafari et donnez votre vote car il y a un rastaman quelque part qui voudrait être président de France, d'Angleterre ou de Belgique. Présente toi et je suis sur que les gens voteront pour toi. C'est la dernière alternative que nous ayons parce que les autres religions et organisations, nous avons pu voir que tout ce qu'ils ont fait c'est de séparer les gens et noirs, blancs, chinois, indiens, nous ne sommes qu'un peuple et nous n'avons pas besoin de ces choses pour nous séparer. Çà à été le cas pendant des années et des années, on est dos à dos à chaque élection et  les gens se retrouvent dans la même cycle de destruction et les choses ne s'améliorent pas et je ne vois ni amour, ni unité, tout ce que je vois c'est de la pauvreté et l'exploitation du peuple, des meurtres et tout ce genre de choses à cause de leurs croyances.
Mais les croyances de rastafari, si on leur donne leur chance, si tu es assez fort pour leur donner une chance, tu auras un monde meilleur, et c'est pourquoi je crois en un gouvernement Rasta, tu vois.

Daweed :
Tu penses que ce gouvernement Rasta devrait être "élu" ?
Isiah Mentor :
Je pense, et bien je pense que finalement les êtres humains ont une attitude de résistance par nature, les êtres humains ont une manière d 'évoluer, et les êtres humains ont une manière de... Quand tu ne cesses pas de les pousser années après années, après un certain temps ils vont changer. Je pense que mystiquement, Mystiquement parlant, après un certain temps, quand les gens commencent à être opprimés et que leurs croyances commencent à être tenues en échec pour une période dans le temps, ils vont commencer à chercher dans une autre direction.
Maintenant cela dépend du plus Haut, sur le « Cultural Vibe Show », cela dépend de moi en tant que musicien de répandre le message. Alors ces gens qui sont en recherche, préparent et suivent ce type de croyance et donc veulent élir ce genre de leaders dans leurs pays... je sais que les gens vont dire « hey garçon, ça ne semble pas possible », mais tu dois croire, tu sais en tes pensées, croire en tes rêves, et tu vois ce que je veux dire, rien n'est impossible.
Parfois ça commence simplement avec une seule personne mais c'est un mouvement collectif pour le peuple. Tu fais ta part, par exemple toi Disc-Jockey... mais je ne veux pas m'éloigner du sujet...
Mais je pensais seulement que toi, toi même tu aurais pu avoir été avocat, docteur ou pilote mais tu as choisis de dédier ta vie au reggae et au « cultural vibe show » pour répandre de la positivité à travers le monde. Alors crois le ou pas, tu fais ta part pour promouvoir l'idée d'un gouvernement Rasta, ici et maintenant, alors mes félicitions pour ça tu vois (rires).

Daweed :
Merci, c'est le moment d'en profiter pour faire un breack et écouter le morceaux "Rasta Government"...
Isiah Mentor :
Yes, laisse moi la présenter au monde maintenant avant que tu la joues.
Maintenant mon peuple à travers le monde, c'est Isiah Mentor et vous écoutez le show n° 1 du pays, du continent, et au-delà, le « cultural Vibe show », et c'est le moment pour mon album qui sort, appelé « Rasta Government ». Joue le morceau Dj Daweed tu vois comment ils se sentent, ils se sentent bien, tu vois ce que je veux dire.

 

9 :

Isiah Mentor - Rasta Government

10 :

Daweed & Isiah Mentor - Interview :

Daweed :
Tu viens de sortir un album cet année en collaboration avec le label suédois "Doogie Sound", l'album "Roots Rock reggae", un album qui sonne futuristique malgré son nom... Comment cela s'est passé et quel est le concept de cet album ?
Isiah Mentor :
Yes mon frère, merci beaucoup pour cette question, c'est une très bonne question, hmm, tu vois Joël Ericsson, on a commencé à travailler sur vraiment un petit nombre de singles, tu vois, pour avoir enregistré pour beaucoup de producteurs en Europe... Joel Ericsson et moi nous nous sommes liés d'amitié tout naturellement, tu vois on a fait un projet par ci par la mais il y a une chose que j'ai remarqué à propos de Joel, en tant que jeune producteur, c'est comme si il avait étudié le travail d'origine de King Tubby's et d'autres producteurs d'avant, alors j'ai beaucoup aimé son approche avec ses types de morceaux, ces riddims un peu différents, c'est plus un tempo laid-back (cool), alors il m'a donné la chance de chanter des morceaux que j'avais vraiment envie de chanter, alors ça a entraîné toute cette créativité en moi. Alors on a commencé juste à enregistré quelques titres jusqu'à ce que l'on se rencontre et que l'on décide de faire un album parce qu'il crée ses propres instrumentaux là bas, à cet endroit, en Suède, alors on a continué à enregistrer et j'ai laissé cet album évoluer, et c'est vraiment ses instrumentaux qui m'ont donné l'espace et la magie qui m'a permis d'écrire certaines chansons dessus.
Une des choses que Joel a faite, qui est vraiment incroyable, il y a une chanson sur l'album intitulée « Ganjaman Anthem », et le riddim, comme il est construit, il contient un extrait d'un dessin animé Européen, qu'il n'arrivait pas à inclure dans l'instrumental. C'est un dessin animé Européen célèbre, je ne me souviens pas du nom du dessin animé... alors il a utilisé une phase audio du dessin animé et puis il a construit la rythmique autour et la ligne de basse. Quand en premier il m'a envoyé le morceau, je me suis dit « Boy, Isiah, je ne sais pas ce que tu vas faire sur ce riddim », mais je l'aimais parce que c'était tout à fait inhabituel, totalement différent, et c'est ce que j'aime, j'aime ce qui est inhabituel, les sons, les instrumentaux inhabituels (originaux), parce que c'est comme ça que ma créativité nait.
Alors j'ai écouté le morceau, la première chose que j'ai entendu c'était un bébé qui riait au fond, dans l'intro, (rires) et je ne sais pas comment on associe un bébé à de la ganja mais quand j'ai entendu le bébé rire, et le manière dont sonne le morceau, je me suis dit c'est un titre sur la ganja (rires).
Alors on a juste écrit la chanson : « Ganjaman anthem, uno, uno put uno hand dem, ganjaman time now, I beg you pull off, pull off, give me more ganja, this is not enough, we gonna light it up and smoke it free, ganjaman a pull tough » (en chantant : c'est l'hymne du ganjaman (fumeur d'herbe), levez les mains, je vous demande de tirer dessus, donnez moi plus de ganja, c'est pas assez, on va l'allumer et la fumer gratis, le fumeur de ganja tire à fond)... Ça donnait comme ça et puis le riddim a explosé, on a juste continué à écrire, maintenant ça a pris de l'ampleur, c'est devenu un morceau méchant dans les dancehalls, quand je le fait dans les shows, je ne chante pas le refrain , c'est le public (massive) qui chante le refrain, alors c'est une des chansons sur l'album.
On a une autre chanson sur l'album qui prête un peu à controverse, ça s'appelle « no more bombo rassclaat war » (insulte en rapport avec les cycles hormonaux féminins), il y certaines personnes pour qui ce terme :« bombo rasclaat »..., c'est une expression de la manière dont je me suis senti un jour, il était tôt le matin et je me suis levé, et il y avait tant de guerres à travers le monde, j'étais vraiment, littéralement contrarié (fâché), que l'espèce humaine soit en train de détruire le planète de Jah et de tuer les enfants de Jah lors de toutes ces guerres. Et j'étais dans mon arrière cours, et ça m'est venu comme ça, en plus, Joel m'avait envoyé un nouveau riddim, encore une fois très original, la basse et la batterie sonnaient comme si je devais chanter à ce sujet, alors j'ai commencé « No More bombo rasclaat war, America, no more bombo rasclaat war... », et tu vois c'est juste sorti, la chanson est sortie comme ça en totalité. A la fin de la journée je n'ai même pas répétée, c'est vraiment joel Ericsson et son instrumental qui m'a donné cette liberté de pouvoir m'exprimer sans limites.
Il y a aussi une chanson appelée « Show I a sign » (montre moi un signe), qui traite d'un sans abri, un homme qui en est à la dernière chance de sa vie, il n'a vraiment rien, et Il pleure le Père pour avoir de l'aide, qu'il vienne l'aider, alors,  les gens à travers le monde peuvent vraiment s'identifier à ce genre de chansons. C'est vraiment, c'est une chanson dans laquelle la plupart des gens peuvent se voir.
On a une chanson dans l'album intitulée « Negril », qui parle d'un famille de la classe ouvrière qui vit en Europe ou en Amérique, ou tout le monde a besoin de faire une pause, tu vois pour que les maris puissent partir avec leur femme en vacances : « Negril » en Jamaïque serait l’endroit idéal pour ça. Alors cette personne viendrait et dirait à sa femme, tu vois, poses tes courses, fais tes valises, emmène des trucs, on part en vacances.
Alors, c'est un album... C'est plus relax, c'est plus un de ces albums que tu mets dans ta voiture, ou que tu mets dans ta chambre et tu te relax en l'écoutant. Alors j'ai essayé de faire ça sur cet album. Ce n'est pas un de ces albums rapides, up-tempo, up-beat, c'est un album relaxant qui peut t'apprendre des choses.

Daweed :
Il y a aussi la chanson "Wanted Man" sur cet album...
Isiah Mentor :
oh yeah, yeah, sans aucun doute, celle là a affaire à... C'est une très bonne chanson, elle traite d'une situation qui n'est pas le mienne personnellement, mais je connais des gens qui ont eu a défendre leur famille de criminels qui ont voulu leur faire du mal, et tout ça... Mais, ce sont de bons travailleurs, de bons citoyens, des gens à travers ce monde, mais ils ont du défendre leur famille et ont fini par être recherché à cause du système, juste parce qu'ils ont voulu se défendre, alors encore une fois, le contenu lyrique, et tu vois, de ceux auquel les gens peuvent s'identifier,  à travers le monde. J'ai essayé de faire cet album avec des lyrics dont le contenu pourrait faire que les gens s'identifient.
Quand tu écoutes l'album, tu te vois dans cet album, et avec Joël Ericsson, tu vois sous sa direction, ça a donné une bonne chose, et « Soulfire » s'est occupé de le promouvoir, et je dois vraiment le remercier beaucoup d'avoir aidé à promouvoir cet album, comme ça les gens...
Cet album va prendre... un certain temps, puis les gens vont se le procurer, parce que l'idée, les sons sont tellement futuristes, le message, parce que les gens ont une mémoire à court terme, les gens gravitent autour de ces trucs rapides (up-tempo comme le dancehall actuel), mais cet album va grandir, et dans ta collection, il va te faire grandir, et tu va le jouer tous les jours, tu sais...

 

11 :

Isiah Mentor - No More War
12 :
Daweed & Isiah Mentor - Interview :

Daweed :
Pourquoi il n'y a pas de combinaison sur ce second album, alors qu'il y en avait plusieurs sur le premier ?
Isiah Mentor :
et bien, je n'ai pas eu d'invités sur cet album parce que je voulais qu'y figure mon propre message, personnellement sur celui-ci, parce que celui-ci, encore une fois est plus roots, c'est pour cela que l'album s'appelle Roots, Rock, Reggae, et j'ai choisi de le faire afin de faire sortir mon message et donner mon ressenti personnel. Mais, je travaille actuellement sur un nouvel album, un autre album pour « House of riddims » (maison de production) d'Autriche, House of riddims est reconnu la bas, en Autriche, ce sera une combinaison (featuring- duos, trios...) entre moi et eux, ils co-produisent ce nouvel album sur lequel je travaille actuellement. Et sur cet album on va faire beaucoup, non pas beaucoup, mais on va faire quelques combinaisons avec des vétérans (anciens de la scène reggae-ragga), des vétérans célèbres et avec de nouveaux talents au top niveau aussi, en Jamaique.
Pour cet album de chez « house of riddims », je vais revenir à des morceaux plus up-tempo (rapides), pour un type d'album hot.
Mais celui-là « Roots, Rock, Reggae », est vraiment... Je ne peux pas, je ne crois pas en faire de la musique au même tempo constamment, alors, cet album « roots, rock, reggae » est plus relaxant, c'est un album plus de style éducatif que celui sur lequel nous travaillons actuellement. Et le style d'album sur lequel nous travaillons avec « House of riddims » est... Il va y avoir un tas de combinaisons, ce pourra être avec Capleton, Busy Signal, on aura des vétérans de l'ancienne époque qui sont méchants (des tueurs, des bons), on a des titres qui ont été conçu spécialement pour eux, alors on s'aventure sur un gros truc, et l'album devrait sortir l'année prochaine, peut être à la fin de cette année, ou l'année prochaine, je pense qu'on devrait le sortir pour l'année prochaine afin de donner à l'album « Roots, rock, reggae » une chance de grandir. Quant à l'album de chez « house of riddims », il devrait sortir au tout début de l'année 2015, et on va avoir un tas d'artistes de pointe (au top) avec lesquels je vais collaborer sur cet album.
En même temps, cependant, j'ai littéralement, un single qui sort tous les deux mois, juste avant hier, j'ai sorti un nouveau single avec katmandu, un label, qui je crois vient d'Allemagne, sur un instrumental intitulé le « Big up riddim »,série avec moi-même, Pad Anthony, et plein d'autres artistes qui ont posé dessus.
Le mois dernier, j'ai sorti un nouveau single chez « rebel liberation » du Kenya, sur un instrumantal appellé le « Johnny Blaze riddim » (ghost rider), et j'ai fait une chanson intitulée « Miss Nairobi » sur ce riddim.
Je veux dire, cela représente un tas de singles qui sortent, en dehors de l'album, j'ai un tas de nouveau singles qui sortent entre temps qui inondent le marché. On inonde le marché. On utilise une approche de débordement (inonder le marché).

Daweed :
Oui, et les auditeurs peuvent te suivrent sur internet...
Isiah Mentor :
Oui, effectivement, tous ceux qui écoutent peuvent aller sur /facebook/isiah.mentor, ou taper mon nom sur google, youtube ou autre, twitter, facebook, youtube, mon nom, tapez juste mon nom « Isiah Mentor » (il épelle I.S.I.A.H. M.E.N.T.O.R), faite une recherche sur google, les soundmen, promoteurs, contactez Dowie, contactez le directement, ou bien moi-même, ou bien Soulfire (le manager de ses tournées – le tourneur) d'Autriche, et on est là, on est prêt à travailler, et apporter le message partout, à n'importe quel moment, tu vois ce que je veux dire...

Daweed :
Oui et il semble que tu seras en Europe très prochainement...
Isiah Mentor :
Et bien, j'étais supposé venir là en Mars, mais on travaille sur le fait d'obtenir plus de dates, pour faire que ce voyage, tu vois, ait plus de sens, on a repoussé les dates de certains shows, afin de réorganiser tout ça jusqu'à ce que l'on ait assez de... tu vois, de concerts. Vraiment, c'est pour que cet album soit promu en premier, et aussi les nouveaux singles. Tu vois tout doit être coordonné. On sort un tas de singles, d'albums, et aussitôt que le truc se développe correctement, alors en viendra en Europe. Et peut être que les fans de « Cultural Vibes » auront la chance de me voir dans leur ville, tu vois....

Daweed :
Peut être Un dernière mot, à propos de tes projets en Ethiopie...
Isiah Mentor :
Yes, merci encore de poser cette question très importante, alors nous sommes dans un processus de rapatriement, musicalement en Éthiopie parce que... Il y quelques raisons à mon rapatriement, parce que tu vois, en tant que rastaman, qui tu vois... Il y a plein d'artistes... et on ne critique aucun artiste à travers le monde parce qu'on aime tous les artistes, mais si je chante à propos de rapatriement, en tant qu'artiste, que je dise « retournons en Afrique, le rapatriement est vital, etc... », un tas d'artistes disent ce genre de choses chaque jour et ces gens gagnent des millions, mais ils ne pensent même pas à l'Afrique (rires), tu vois ce que je veux dire, ces gens là conduisent des BMW, habitent dans de grandes demeures à Babylone (système corrompu et capitaliste mondial mais plus précisément à l'ouest), et ils ne font pas ce qu'ils disent, à savoir se rapatrier (en Afrique).
Moi-même je suis aussi un de ces artistes qui parlent de se rapatrier, mais dans mon cas j'en fais une réalité. Alors, oui je suis dans un processus de rapatriement, j'ai une maison à Adis Abeba (capitale de l’Éthiopie), j'ai une famille à Adis Abeba, et je travaille sur le rapatriement, et dès que possible je vivrait en Afrique. En gros, d'ici un an, je serai totalement rapatrié. Je vais littéralement là bas la semaine prochaine, alors mes fans pourront me suivre sur twitter, facebook, pendant mon séjour à Adis Abeba, en Éthiopie.
Je pars le 07, le 07 avril, je m'arrête à Francfort, en Allemagne, et de là je vais directement à Adis Abeba, alors je vais continuer ma mission et tout..., et tu ne sais pas à quel point c'est un honneur et un plaisir d'aller là d’où vient le Roi (Haile Selassié).
En tant que rastas, nous devons vivre en communion avec nos propos, et j'essaye de faire en sorte que mes propos soient une réalité, avec l'aide du Père, tu vois...

Daweed
Oui, S;T.P. tiens nous au courant de ton voyage et partage des photos de ton périple sur les réseaux sociaux...
Isiah Mentor :
Pour finir mon frère, avant que j'y aille, je veux juste bénir les gens avec un extrait d'Isiah mentor. C'est une chanson d'avant que je chante habituellement pour mes fans. Je leur fait un accappella avant le show, tu vois avant l'heure. Alors je veux juste dire aux gens, à mes fans du « Cultural Vibe Show »...
C'est pour vous en direct, vous êtes connecté en live sur le « cultural vibe show », actuellement, avec DJ Daweed, Isiah Mentor, et on dit :

« Glory to the King, Emperor Haile Selassie I, I'n'I give Ises to the father, giving thanks and praise onto the king, rastaman who pose the teachings of Jah Jah, praises be his name, almighty king »
Yeah man, tu sais quoi, c'est Isiah mentor aka lilly Melody, tu sais quoi, connectez vous sur le cultural vibe show de Dj Daweed, peu importe ou vous êtes, dans votre voiture, dans votre cuisine, votre salle de bain, allumez la radio et connectez vous... Je vous le dis !!!
DJ Daweed, Isiah mentor plus de live. Holly Emmanuel I, Selassie I Jah, Rastafari qui régit et règne sur toutes choses. Selassie I !!!

Daweed :
remerciements
Isiah Mentor :
Que Rastafari bénisse Daweed. Merci pour l'opportunité d'être sur la radio n° 1 de ce monde.
Bénédictions de rastafari. Soit bénis


13 :
Isiah Mentor - Better Days

 

 

 

 

Photo Credit by Courtesy of :


Karola Riegler (Isiah Mentor's pic), StandTall Sound (Back 2 Basic's pic), FireHouse Crew (Album's pic)



Jingles by courtesy of :

 

 

Yannis Odua, StandTall Friends, U-Brown, Sugar Minott, Blae Minott, Gregory Isaacs & Isiah Mentor

 

Lien(s)

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› 2022 12 02 - Daweed - Speciale Reggae Made in USA (Strictly Vinyls)  [Emission]

› 2023 01 20 - Interview Daddy Yod - Diffusion du Rub A Dub Social Club 1 - Daweed (speciale 90s)  [Emission]

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› 1er juillet 2016 - Selecta Daweed Strictly Bran Nu + Surprise guest VYBRATE + Spéciale Freddie McGregor (Happy EarthStrong !)  [Emission]

› 2 mai 2014 - Intro - BACK TO BASIC Session alongside Selecta POLINO (Spéciale Toasting Part 1) / Vintage Session + Tribute to MUMIA ABU JAMAL / 1h with ORIEL & THE REVOLUTERS (Outerview) / Outro   [Emission]